Ce matin, la fille était vraiment motivée... J'ai pris mon courage à deux mains et je suis sortie du lit avant midi. En soit, c'est déjà un exploit. Ensuite, telle une gazelle, je me suis précipité à la station service les yeux encore croûtés et les dents pas brossées pour acheter le journal. Le commis était trop réveillé pour moi et il m'a tapé sur les nerfs parce qu'il me parlait sans arrêt de choses dont je ne me rappelle plus. S'en est suivi une longue marche de 10 minutes pour aller déjeuner dans le
resto le plus près qui offre des déjeuners qui ont de l'allure. Arrivée sur place, un doux café au goût de
chiotte m'a aidé à me réveiller. J'ai lu le journal en mangeant. Un article à attiré mon attention parmi ceux concernant les morts et blessés à travers le monde. Un gars du nom de
Perez Hilton tient un
blogue sur les vedettes et un de ses textes à suscité un vive intérêt parmi les lecteurs. Le texte concernait
Hilary Duff qui, suite à son concert au Centre
Bell, est allée faire la fête dans une boîte de nuit à la m'as-tu-vu dans le vieux Montréal. Le pauvre
Perez, en écrivant, s'est trompé de ville en affirmant que la demoiselle était à Toronto! Malheur!!! La guerre entre Toronto et Montréal est ouverte!! Les commentaires laissés sur son
blogue semblaient assez intéressant pour qu'il y ait un article sur le sujet dans le journal. Il n'en fallait pas plus pour que ma curiosité soit piquée à vif et je me suis précipitée à la maison pour voir de quoi il en retournait. Êtes-vous déjà allé perdre votre temps et votre argent au BINGO? Moi, j'y suis déjà allée et sincèrement, les commentaires laissés sur le
blogue de
Perez Hilton m'ont rappelés ces discussions entre vieilles bonnes femmes frustrées qu'on retrouve justement dans les salles de BINGO. Si vous n'avez rien à faire, allez jeter un coup d'oeil.
J'ai pris un taxi hier soir parce que j'avais pas envie de prendre le métro (ça doit être mon côté snob) et le chauffeur d'origine Haïtienne installé à Montréal depuis plusieurs années était plutôt sympathique.
Voici une histoire qu'il m'a raconté.
L'autre jour, je voulais reculer dans la station de taxi mais il y avait une dame derrière moi qui ne voulait pas me laisser passer. J'ai reculé quand même parce que j'avais la priorité et que je suis un chauffeur de taxi qui voulait rentrer dans la station de taxi. La dame s'est fâchée pis elle est sortie de son char en gueulant. En premier, elle s'est approchée de la fenêtre du côté passager et s'est mise à cogner dedans en criant. Moi, je l'ignorais. Après, elle s'est approché de ma fenêtre, toujours en criant. Elle m'a dit: "Maudit cave! Où est-ce que t'as eu ton permis??". J'ai descendu la fenêtre, juste assez pour qu'elle entende ce que je voulais lui dire et je lui ai répondu: "Dans ton cul!". (Sur ce, il se met à rire comme un déchaîné pendant environ une minute en me regardant moi au lieu de la route...). Pis après, je lui dis: "Tu croyais être tombé sur un Haïtien hein?! Moi, je suis Québécois sale plote!" pis j'ai refermé la fenêtre. La madame était vraiment fâchée...
Belle Histoire vous ne trouvez pas? Pour votre information, le monsieur travaille pour la compagnie de taxi
co-op et je l'ai chopé au coin de
Chambord et
Beaubien. Je vous
souhaite sincèrement de monter un jour dans son taxi... C'est toute une expérience.
Puisque je suis dans les histoires, je vais vous en raconter une autre qui s'est passé celle-là, au
resto où je bosse. Une cliente très régulière qui tape sur le système de tous les employés parce qu'elle n'arrive jamais à s'exprimer comme du monde, ni à faire des phrases complètes est venue déjeuner comme à chaque samedi. Quand est venu le moment de régler la note elle me dit:
Moé, mon mari, l'aut your, y s'é faite pété sa grand vite de chaow en avant par un bat de bisebâl!
Je lui dit:
Vous voulez dire qu'il s'est fait casser son pare-brise par quelqu'un avec un bâton de baseball!
elle me répond:
Ouain, cé çâ que j'dis! Sa grand vite en avant là, avec un bat de bisebâl!
Il y a aussi cette femme qui ressemble à s'y méprendre à Linda dans
Elvis Graton (le premier film) et qui vient aussi de façon quotidienne avec son mari qui, atteint d'un cancer, n'en a plus pour très longtemps. À chaque fois qu'elle vient, elle me pousse dans un coin, en cachette de son mari évidemment, pour me dire, et je cite:
Moé, moi mari, y va mourir. Y va mourir mon mari. Pis y'a un gars au Jean Coutu qui me cruise pis y veut coucher avec moé. Est-ce que je devrais y faire confiance? Y parraît qu'y couche avec tout l'monde lui. C'est ma voisine Italienne qui me l'a dit. Mon mari, moé, y va mourir. J'devrais-tu attendre qu'y meurt avant de coucher avec l'autre? Pis si mon mari y vient à savoir que j'ai couché avec lui, y va me mette dehors. C'est mon mari qui paye toute. Moé, y m'achette juste des bijoux. J'ai rien pour vive moé. Si y m'met dehors, chu dans rue, moé! Mon mari y va mourir pis moé, j'fais du suc. J'peux pas manger de sucrrrage. Si chu dans rue comment j'va faire? Pis mon mari y va mourir, pis l'autre y veut coucher avec moé. J'devrais faire quoi? Ma voisine Italienne, a m'a dit que c'est pas correct si je couche avec le gars du Jean Coutu avant que mon mari meurt. A m'a dit que ça se fait pas. Hey, es-tu méchante pas rien qu'un peu?! Moé j'y parle pu à elle...
Et cet autre monsieur que l'on nomme tous affectueusement, Le monsieur à la tuque. Pourquoi? Parce que été comme hiver, le monsieur en question porte une tuque rose avec un gros X au
crayon feutre noir tracé derrière. Ça, c'est sans parler de son t-shirt gris (toujours le même) et de son pantalon de jogging (toujours le même aussi...). La première fois que je l'ai servi, mon collègue m'a dit de ne lui poser aucune question. J'ai pas trop saisi le pourquoi du comment mais j'ai tôt fait de le savoir... Au menu, nous offrons une pizza
bambino. Cette pizza vient avec une soupe, un café et un dessert. Le
monsieur à la tuque s'assied et je lui apporte une verre d'eau:
J'en veut pas d'eau sti, j'ai pas demandé de verre d'eau!
Évidemment, il gueule et tout le
resto l'entend. J'enlève le verre d'eau et lui demande ce qu'il veut manger:
J'va prendre une pizza bambino all dressed, pas de piments verts.
Je lui dis:
Prendrez-vous la soupe qui vient avec l'assiette?
Il me répond, toujours en gueulant:
Tu connais rien toé tabarnak! Une pizza, ça se mange pas avec une soupe câlis! j'en veux pas de soupe. T'é ben ignorante sti!
Ne lui poser aucune question surtout! Je m'en suis rappelé...
5 commentaires:
Ayoye! T'étais motivée pour vrai aujourd'hui, ma grande! Tu m'as fait rire avec tes histoires. Merci, ça fait du bien :-)
Encore ! Encore ! Encore !
xxxxx
Le monsieur à la tuque, est-ce qu'il était gros et barbu? Je pense le connaître, il venait très souvent au Archambault de la Place-des-Arts. Un sacré phénomène de foire. Il se parle tout seul, t'a même pas besoin de lui poser de questions, il sacre quand quelqu'un passe à un mètre de lui. Aaaaahh... les Freaks de Montréal... :O)
Ce sont tous de sérieux candidats pour , ça c'est sûr!
Bon, les liens html ne fonctionnent pas. Ça doit être à cause du 11 septembre...
Des sérieux candidats pour Entendu à Montréal, disais-je!
Le vieux à la tuque, le X sur sa tuque, ça doit être une cible!
En passant petite madame mon nouveau blog est ouvert, si tu veux bien changer le lien :
http://fairlight.ixmedia.com
Thank you beaucoup!
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