vendredi 29 mai 2009

Papillons

Nous les connaissons tous. Ils sont présents en nous lors d'événements appréhendés tels que un exposé oral ou un dans la file d'attente pour faire un tour dans un manège particulièrement épeurant. Ils sont là quand le coup de foudre vient de frapper et que l'être tant désiré pénètre dans la même pièce que nous, que son parfum vient chatouiller nos narines de son effluve envoûtante et qu'il pose les yeux sur nous. Ils sont là lorsque les mots « Et le gagnant est...» viennent à peine d'être prononcés et que l'on espère secrètement la victoire. Ils sont aussi présents quand des bruits de pas résonnent derrière nous au tournant d'une rue sombre, quand une être cher se blesse sous nos yeux, lorsque nous sommes les témoins impuissants d'un accident, quand la plus merveilleuse des nouvelles nous arrive, quand un patron nous surprend à ne pas travailler. Quand... souvent en fait. Mais qu'en est-il quand ces mêmes papillons, conséquence de nos vives émotions, décident d'élire résidence dans notre ventre et ne veulent plus en sortir? Pour une raison que je m'explique mal, il y a une nouvelle famille de papillons qui a envahi mon corps depuis une semaine et j'ai beau tout faire pour qu'ils partent, ils sont bien encrés dans mes tripes et s'obstinent à me rendre nerveuse. J'ai bien tenté de les chasser mais il faut croire que j'en suis incapable. Simplement que d'écrire ces quelques lignes, et ils semblent de plus en plus nombreux. Un verre de vin et ils sont toujours là. Une douche bien froide et ils sont encore là. Ils me réveillent la nuit comme pour me dire « Éh! Nous ne sommes pas endormis alors réveille toi!». J'aimerais bien qu'ils partent mes papillons. Qu'ils s'envolent pour disparaître dans la nature, là où se trouve leur place. Pour que je puisse à nouveau respirer normalement. Pour que je puisse à nouveau dormir paisiblement. Pour que je puisse à nouveau espérer la visite de mes papillons pour les bonnes raison.

1 commentaire:

Luc Pelletier a dit...

Les papillons ne partent jamais quand on veut qu'ils partent... Habituellement, quand j'ai des papillons pendant plusieurs semaines d'affilée (comme c'est le cas pour moi depuis un mois), c'est que quelque chose d'important dans ma vie va se produire.

Je fais comme le ressentir sans vraiment savoir pourquoi, comme si mon inconscient percevait les dessins des événements à venir sans mon concours. De l'angoisse, de la fébrilité, créant une sorte d'insécurité qui empêche de penser et de vivre convenablement, donc de bien dormir ou d'être alerte à ce qui nous entoure. Une perte de repères, la plupart du temps, peut aussi faire le même travail...

En plus, inutile de provoquer les événements, parce qu'on n'arrive pas à voir ce qui se profile au prochain tournant. C'est un état d'alerte embrumé et perpétuel, comme si notre vie en dépendait.

Bon, c'est un portrait dramatique de la chose... dans la réalité, c'est plus subtil, je pense. :O)

En passant, je fais un souper fondue vendredi soir le 6 juin et tu es invitée!